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Dans les salles baroques du château sont montrées des expositions à l’histoire régionale, dans laquelle l’exposition sur le salon de la duchesse de Courlande prend une place considérable.

La cour de la duchesse de Courlande

La duchesse Anna Dorothea de Courlande (1761-1821), peintures par Angelika Kauffmann (Museum Burg Posterstein)

La duchesse Anna Dorothea de Courlande (1761-1821), peintures par Angelika Kauffmann (Museum Burg Posterstein)

La duchesse Anna Dorothea de Courlande (1761-1821) , une belle femme, demandée et surtout riche dans la régnante société de la noblesse européenne, appartenait aux salonnières connues du 19e siècle qui agissaient à la fois d’un esprit ouvert comme médiateurs de culture et de politique. Leur médium était la conversation. Comme duchesse avait Anna Dorothea accès aux plus hauts cercles de la société surtout aux cours à Berlin, St. Peters bourg et Paris : elle connaissait personnellement  Metternich, Alexandre I, Frédéric-Guillaume III, Napoléon et Talleyrand. De cette cause, elle pouvait prendre une part spéciale à la formation de l’histoire européenne.

Une partie particulière forme l’exposition sur l’histoire de la cour de la duchesse Anna Dorothea de Courlande (1761-1821) qui possédait deux châteaux – Löbichau et Tannenfeld – près de Posterstein. Elle aimait recevoir des hôtes. La duchesse mondaine possédait des contacts éminents à la haute volée européenne. Au cours des années elle séjournait aux cours de Berlin, de Varsovie, de Naples, de St. Petersburg, de Vienne et de Paris, pas à oublier une audience chez le pape. Son salon à Löbichau était un des plus intéressants vers 1800. Depuis plus de vingt années le musée de Posterstein s’occupe de son histoire. Hôtes à Löbichau: Tsar Alexandre I., J. W. Goethe, Jean Paul …

Entre Metternich et Talleyrand

Château Löbichau, carte postale par 1904 (Museum Burg Posterstein)

Château Löbichau, carte postale par 1904 (Museum Burg Posterstein)

Après la cession du duché de Courlande à la Russie la duchesse s’installait 1795 dans sa résidence récemment acquise à Löbichau. Ce vieux château en Allemagne centrale, pas loin de Posterstein, se trouve stratégiquement favorable au mi-chemin entre Berlin et Karlsbad, entre Dresde et Erfurt et à la proximité des anciens centres spirituels de Weimar et Jena. La duchesse arrangeait dans ses châteaux de Löbichau et de Tannenfeld une vie mondaine et vivante qui unissait la politique, la littérature, la peinture, la musique et la science. Ici, on se rencontrait aux disputes politiques, aux conférences, aux fêtes, aux représentations théâtrales, aux lectures ou aux concerts. Le salon était un des plus connus au début du 19e siècle. Ses impulsions partaient des relations de première qualité de la duchesse au plus  haut monde européen, du réseau des personnes et des relations et des séjours de la duchesse dans des salons connus à Berlin et Paris et des rencontres à Karlsbad, l’endroit mondain. Quelquefois jusqu’à trois cent hôtes étaient au même temps au château, le plus connu
était Alexandre I de Russie qui visitait Löbichau en 1808 pour
arranger une liaison avec la famille de Talleyrand.

Exposition permanente du Salon de la duchesse de Courlande (Museum Burg Posterstein)

Exposition permanente du Salon de la duchesse de Courlande (Museum Burg Posterstein)

Comme beaucoup de ses contemporains la duchesse  écrivait des journaux qui appartiennent aujourd’hui auprès des correspondances aux sources inestimables pour la compréhension totale des évènements historiques au début du 19e siècle. Dans ces journaux  surtout les évènements historiques entre la connaissance de Charles Maurice de Talleyrand et le temps du congrès de Vienne se ravivent.

La duchesse organisait des rencontres dans ses châteaux de Löbichau et Tannenfeld dans lesquels la politique, la littérature, la peinture, la musique et la science étaient unies. Le soir tous les hôtes se rassemblaient dans la grande salle. On bavardait, philosophait, faisait des poèmes, dansait, faisait de la musique ou jouait du théâtre. Anna Dorothea connaissait beaucoup de personnes influentes :
Metternich, Alexandre I., Friedrich Wilhelm III., Napoléon, Talleyrand.
De cette manière elle pouvait prendre part à la politique européenne.

Publications sur le sujet

Etapes de vie de la duchesse de Courlande

 Vue historique du château de Löbichau (Musée Burg Posterstein)


Vue historique du château de Löbichau (Musée Burg Posterstein)

Ce n’est pas seulement depuis l’entrée au sein de l’Union Européenne que les pays de la Baltique voient grandir leur intérêt politique, économique et social. L’Europe voit dans ces trois petits pays de la mer Baltique une partie de sa culture et les pays gagnent en importance en faisant partie de ce cercle, puisqu’ils n’ont jamais été isolés par leur histoire de l’Europe. Ils ont toujours été un lien entre l’Europe de l’Ouest et du centre d’un côté et de la Russie de l’autre. Ces changements de culture entre l’ouest et l’est ont été entretenus essentiellement par la société noble et à leur tête par les ducs de Courlande. C’est à eux qui ont dirigé leur influence politique, économique et culturelle vers l’Europe et à la fin du 18ème siècle lors des disputes autour de la Pologne, se sont tournés tout à fait vers l’Ouest. Pierre de Courlande disposait de bonnes relations et de moyens pour investir en Europe et a ainsi permis à sa famille d’intégrer les cercles influents et cultivés des pays allemands, de la France et de l’Autriche. Son épouse Anna Dorothea, qui a grandi loin des grandes cours, s’est transformée en une Européenne pleine d’assurance, qui pour être active au sein du monde politique dominé par les hommes, savait utiliser judicieusement tous les moyens pour s’émanciper, une qualité que ses filles adoptèrent très rapidement.

En tenant compte de l’influence d’Anna Dorothea de Courlande, le Musée Burg Posterstein a préparé une exposition, qui a pour but essentiel de montrer les endroits où les dames de la famille ont agi. De même nous voulons montrer grâce à la vie de la Duchesse, comment l’Europe du début du 19ème siècle „fonctionnait“ , quels liens existaient et quel rôle chaque personnalité pouvait jouer.

Château Tannenfeld (Museum Burg Posterstein)

Château Tannenfeld (Museum Burg Posterstein)

L’exposition „où je résidais, où j’étais princesse du pays“ a été conçue comme une documentation, les panneaux facilement transportables sont montrés dans les différents endroits marqués par Anna Dorothea et chaque fois complétés par des objets propres au site. Ce souhait exigeait en lui-même un texte en plusieurs langues. Ce catalogue en est la preuve. Il contient une documentation sur la vie de la Duchesse de Courlande et propose en même temps le contenu en plusieurs langues : en Letton, Polonais, Français et Anglais. Il n’y a pas de renvois vers des notes mais vers la publication du Musée Burg Posterstein „Entre Metternich et Talleyrand“.

Comme l’exposition, cette publication n’a été possible que grâce au soutien important de ceux qui nous ont mis à disposition leurs photos, les traductions gratuites et qui nous ont apporté leurs précieux conseils. Nos remerciements vont tout particulièrement à la fondation Altenburger Land et à la région Altenburg qui ont parrainé l’impression de ce catalogue.

Parc du château de Tannenfeld (Museum Burg Posterstein)

Parc du château de Tannenfeld (Museum Burg Posterstein)

Le 3 Février 1761, loin des centres politiques et intellectuels européens, sur les terres du Reichsgraf von Medem à Mesothen en Courlande, une fille est née : Anna Charlotte Dorothea. Elle reçut une éducation digne de son rang, comme sa demi-soeur la future femme de lettre Elisa von der Recke, et elle fut mariée dès ses 17 ans au souverain Peter Biron, Duc de Courlande. Cet homme de 55 ans avait quelques attentes de sa jeune et belle femme : un héritier devait naître pour assurer la continuité de la maison ducale. Les enfants arrivèrent, au désespoir des parents seulement un fils décédé en bas âge, les autres enfants étaient tous „de belles filles“. Le duché fut sujet à des turbulences politiques et soumis aux concurrences des grandes puissances: la Russie, l’Autriche et la Prusse. Le Duc, un génie de la finance, mais pas un diplomate en politique, envoya sa jolie et jeune femme sur les champs de bataille, ainsi Anna Dorothea entra en 1790 dans la société des Grands de l’Europe, elle participa aux négociations à Varsovie, à Berlin, elle se libéra de son mari, brilla dans les salons et eut de nouvelles rencontres amoureuses. Elle avait besoin d’une résidence personnelle. Le choix tomba sur Löbichau.

Le Duc décède et laisse une fortune importante. Une des tâches de la mère était de marier ses filles conformément à leur rang. Ce ne furent pas des unions heureuses, mais le mariage de la plus jeune fille avec Edmond de Talleyrand-Périgord, un neveu du ministre des affaires étrangères français facilita enfin la relation avec la capitale du monde: Paris et la rencontre avec un des politiciens les plus influents et fonceur de son temps: Charles Maurice de Talleyrand.

Les Amis de Talleyrand
Le site officiel de l’association : Les amis de Talleyrand.